Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vers un monde enfin humain
Vers un monde enfin humain
Archives
Derniers commentaires
7 mars 2012

Pourquoi nous allons changer de gouvernement, de système et de société - 6

Suite numéro 5

 Vers l’humain

 Le piège qui nous guette, invisible, c’est le Moi découvert dès l’enfance. Ce Moi que bien sûr, ne faisant à l’aube de notre vie aucune différence entre ce qui est soi et ce qui appartient au monde extérieur, nous plaçons au centre du tout. Cette conscience de soi n’est qu’une prise de conscience infantile, laquelle conscience va se développer au fur et à mesure de notre progression vers la maturité.

 Nous atteindrons ainsi à la conscience du groupe auquel nous appartenons (famille, tribu, ethnie etc.). De la conscience familiale nous passons ainsi à la conscience ethnique, puis à la conscience d’appartenir à une nation. Nous voici des patriotes, nous faisons passer l’amour de notre pays avant celui que nous vouons à nos parents, à notre fratrie, à nous-mêmes. À ce stade, bouffis d’orgueil, nous nous imaginons au sommet de notre évolution psychique.

 Or, n’acceptant comme égaux et semblables que ceux qui offrent la même peau que la nôtre, et la même religion, et les mêmes appétits, nous commettons une erreur gigantesque. Nous scandons “La France aux français“ comme nous avons chanté plus tôt “ma mère est la plus belle du monde“, mais nous ne faisons au fond qu’élargir de cercle de notre famille. “Restons entre nous, les étrangers dehors“, nous connaissons le refrain.

 Prenons la dernière guerre et l’occupation de notre territoire par les hordes nazies. À cette occasion, nous avons vu l’entité française se diviser en trois groupes : celui qui, d’accord avec les idées hitlériennes, collabora avec l’envahisseur ; celui qui s’y opposa, entra en résistance, finit par repousser l’ennemi ; entre les deux une immense majorité silencieuse attendant de savoir, pour décider de son choix, de quel côté allait tourner le vent.

 Laissons ce dernier groupe de côté, dont la fonction essentielle est d’obéir, de travailler et de veiller à sa reproduction. Et voyons les deux autres.

 Le premier, avait glissé du patriotisme territorial au patriotisme idéologique : ne défendant plus ni son territoire ni ses semblables (les Français), mais l’idéologie de mort qu’il avait substituée à son patriotisme, il s’accorda avec l’ennemi pour établir par la force, sur la France et l’Europe, le régime de terreur que justifiait la seule loi du plus fort. Ne se rendant pas compte de son retard psychique, il se battit aux côtés des S.S. jusqu’à l’engloutissement de leur Führer dans les décombres de leur aveuglement commun.

 Le second, au contraire, se battait pour la cause de l’humanité, pour l’émancipation de l’homme et de la femme. Rejetant l’obscurantisme totalitaire, atteignant l'universel, il s’allia à ceux qui défendaient la liberté, de concert avec eux envoya le Führer au trou, le recouvrit des restes de la bête immonde. Il avait quant à lui atteint la conscience globale, dont je dirai qu’elle est celle de l’espèce humaine. Blancs, jaunes, noirs, rouges, petits et gros, mâles et femelles, tous semblables. Et tant pis pour le Front National.

 Mais notre évolution n’est pas terminée. Avant que la terre ne meure sous les mauvais traitements des prédateurs que nous sommes, nous reste à comprendre que rien ne nous appartient. Ni l’air que l’oiseau respire lui aussi, ni l’eau que nous partageons avec le lièvre altéré, ni le sol qui résonne tantôt des pas de l’homme, tantôt de la course du sanglier. Et de comprendre que la planète dont nous pensions quelle nous apparetnait, nous devons la partager avec tout ce qui y vit, s’y active et s’y reproduit.

 Brisons le piège, dépassons notre égoïsme. Alors seulement nous serons des humains, agirons en adultes humains.

 Nous ne sommes plus guère éloignés de ce stade. Ne nous reste qu'à nous défaire de nos potentats, à jeter bas le capitalisme, à remplacer cette plaie par le partage du travail, le partage des richesses, le partage de la joie. Et à réaliser le plus rapidement possible cette transformation de nos manières de voir.  En tout cas avant que ne fondent les glaces des pôles, que les tornades ne se déchaînent, que nos fumées, nos gaz et notre ego ne nous anéantissent.

(à suivre)…

Publicité
Commentaires
Albums Photos
Publicité
Vers un monde enfin humain
Newsletter
Publicité