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Vers un monde enfin humain
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19 avril 2012

Changer ou disparaître !

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 Lettre à mes camarades communistes

Après avoir quitté le parti de gauche, j’ai adhéré au PCF. J’en suis hélas parti peu de temps après. Mais pas en sifflotant : je m’en suis éloigné dans le même état que lors de mon départ du PG : heurté, blessé par une incompréhension on ne peut plus réciproque. C'est-à-dire le cœur gros.

Je n’avais aucune expérience de la politique, c’est vrai, ni des partis ni de leurs appareils mais, en plus du bagage intellectuel dont m’avaient enrichi des années de réflexion et d’écriture, j’avais la ferme volonté d’apporter ma goutte d’eau personnelle, comme chacun de vous je suppose, au moulin de l’évolution humaine. Je ne sais si vous me comprenez, je poursuis malgré tout.

Incompréhension, donc… Je me suis creusé la tête pour déterminer d’où provenait le malaise, de quels matériaux se constituait le mur que nous ne parvenions à franchir pour nous entendre et partager. J’ai d’abord envisagé la punition divine de Babel (non, ne haussez pas les épaules, camarades communistes, vous êtes comme moi les fruits de la civilisation du Livre), puis je vous ai considérés comme des crétins (ce qui est faut). Enfin je me suis moi-même traité de con, d’immature, de tête de bois et j’en passe. Aucune de ces tentatives d’explication ne me satisfaisait, mais revenons à votre crétinisme supposé.

J’ai examiné les deux bouquins que j’ai récemment écrit pour soutenir et renforcer le FdG, j’ai mis leur existence en face de votre volonté mal assumée de ne pas les lire (si deux d’entre vous l’ont acquis, un seul l’a spontanément acheté), j’ai juxtaposé ces faits aux réunions on ne peut plus lugubres du FdG dans le département de l’Yonne, mais il me fallut, pour commencer à comprendre, attendre l’écoute collective du meeting du Prado, à laquelle je me suis rendu en compagnie de Françoise D, et où j’ai retrouvé notre camarade Sylvère. C'est d'ailleurs au retour, en discutant avec Françoise D, que la lumière s'est faite. 

Je me disais depuis longtemps que Jean-Luc Mélenchon, en plus d’être un homme brillant doublé d’un visionnaire hors norme, était un joueur, un prestidigitateur comme on en rencontre rarement. Et j’ai compris les raisons du bonheur dont s’éclaire son visage au cours de ses meetings, et j’ai compris pareillement les raisons de l’enthousiasme modéré que vous lui réservez dans l'Yonne et sans doute ailleurs, et j’ai compris le pourquoi du mur auquel j’ai fait allusion plus haut.

Mélenchon a besoin du Parti communiste comme le Parti communiste a besoin de Mélenchon. Les militants PC, de par leur nombre, permettent à J-L M de s’affirmer, de préciser sa pensée, de mêler le verbe et l’image, de toucher l’âme du peuple, en finale de grandir, de se grandir, de voler bien au-dessus des misérables calculs de la tactique politicienne. Loin de lui donc l’idée de vous mépriser. Mais celle de vous aider à changer, oui. D’ailleurs regardez-le : son verbe le porte dans l’azur tandis que brillent les yeux de la foule qui le suit, l’entoure, s’en voudrait de perdre la moindre miette de ce qu’il exprime et dont il la nourrit.

Et vous, mes camarades, dans les mêmes proportions, vous avez besoin de J-L M. Non pour voler (vous l’interdit le bagage dont vous ne voulez vous défaire), mais pour ne pas disparaître, pour ne pas mourir. Car vous en êtes là, et vous pouvez remercier Marie-Georges Buffet d’avoir retardé ce moment douloureux.

Vous n’aurez d’avenir que dans votre fusion intime avec le PG, la GU, les différentes formations du Front de Gauche. Si vous êtes vieillissants, quelque peu démoralisés, et si vous craignez l’aventure pour vous-mêmes, comprenez avec moi que l’idée communiste est loin d’être obsolète. Qu’elle va revenir au contraire sur le devant de la scène, transformée certes après les innombrables erreurs dont elle fut entachée, et que c’est Jean-Luc Mélenchon qui la portera, la répandra, la fera vivre. Pas vous, si vous continuez de la sorte. Peut-être votre descendance, à la condition express que vous lui abandonniez le relai que vous tenez entre vos mains.

Un dernier mot : quelque chose me manque, je me sens seul, mais ne reviendrai parmi vous que si vous acceptez la discussion, si vous ne rechignez pas à vous remettre en question. Cela me paraît difficile, mais réfléchissez : rien ne dit que si vous recrutez des jeunes, ces jeunes ne viendront pas accomplir au PCF le nettoyage de printemps dont il a grand besoin.

Fraternellement, le poing levé.

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Commentaires
L
à lire attentivement :<br /> <br /> http://www.dedefensa.org/article-m_lenchon_tel_qu_en_lui-m_me_20_04_2012.html<br /> <br /> mon amitié<br /> <br /> L.
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