Second tour de la présidentielle
Lorsqu’on voit Sarkozy reprendre le discours de l’extrême droite et tenter de s’en tirer (sauver sa peau de Président au-dessus des lois, de ce fait échapper à toute poursuite judiciaire), il n’y a d’autre solution que voter Hollande. Non pour le personnage, non plus que pour ses idées, mais par horreur du pétainisme le-peno-sarkozien et de ses objectifs, par dégoût de l’égoïsme et de la haine de l’autre que trimballe derrière elle une droite momentanément triomphante. On a vu les dégâts que pouvait causer en cinq ans de règne, à notre pays et ses citoyens, un président sans autre objectif que l’obéissance aux marchés et à ceux qui en tirent les ficelles, en particulier le lobby financier, industriel et militaire des Etats-Unis. Dans cette optique, on imagine ce dont ce même président sera capable s’il a pour seul bling-bling le vote favorable de l’électeur français, pour principal carburant la rancœur à l’égard d’un peuple qui ne le supporte plus, la soumission de celui-ci à des lois désormais hors d’âge, sans parler de l’obsession du pouvoir et de l’ordre, de la sécurité, de la réduction du travailleur à ses seules capacité de production et de consommation.
Or, nous ne sommes pas nés humains pour nous soumettre à l’esclavage, ni obéir aux principes d’une manière d’exploitation qui se croit immortelle. Nous sommes nés Homo Erectus pour évoluer vers l’Homo Sapiens, pour passer de la caverne à l’espace, de la conquête du feu à celle d’horizons que nous ne pouvons encore qu’imaginer.
Alors, bulletin blanc, ou bulletin PS ?
Bulletin PS, sans plus d’hésitation ! Car si Hollande et ses bobos s’accommoderaient fort bien, après quelques aménagements, de la situation actuelle — ce sont d’abord des bourgeois, ne l’oublions pas —, nous serons là pour le pousser, avec quelques chances de succès, vers la voie du progrès. De Sarkozy, en revanche, rien à attendre. Le président Sarkozy de Nagy-Bocsa, sous ses beaux costumes et ses tics, dissimule une tête de bois comme on en vit rarement, et qui ne trouve son équivalent que sous le règne calamiteux d’un maréchal tristement célèbre, comme lui agenouillé devant l’ennemi.
Alors votons Hollande, et faisons-le sans état d’âme. Sa nouvelle compagne (que cela nous rassure) est une amie des Bolloré.